Dimanche 11 février 2024, les membres du Club se sont retrouvés au musée de la forge " la Mourine" Maison des forgerons, à Saint Martin la Plaine, établi au cœur de la commune dans une ancienne forge datant de 1891.
Notre visite commence par la présentation d’une exposition de plusieurs œuvres artistiques réalisées par des forgerons. Certaines de ces pièces sont assez surprenantes, comme ce barreaudage réalisé avec une seule soudure ou celle-ci avec son médaillon dont l’inscription gravée est la copie d’une pierre romaine retrouvée au village de Chagnon servant à protéger l’aqueduc du Gier.
Nous continuons, par un diaporama “ Mémoire de soufflet “ qui nous promène dans la vie des forgerons de l’antiquité à nos jours, de la forge du ferronnier à la forge industrielle.
Séance cinéma finie, nous poursuivons par la découverte, toute en image, des différentes étapes de la couleur du fer chauffé. Puis nous découvrons un ancien atelier de forgeron avec bien sûr son foyer, mais aussi (une véritable surprise) une roue en bois, style cage d’écureuil qui permettait d’actionner le soufflet grâce à l’énergie …canine. On trouvera aussi un étau et une presse à main et on n’oublie pas l’enclume accompagnée d’outils indispensables à notre forgeur, marteaux, pinces, tenailles, tranchets, burins, limes et le seau d’eau.
Mais la forge a évolué et nous découvrons plus loin les machines à l’ère de l’électricité : marteau pilon, perceuse, scie et autre meuleuse. Puis l’ère de l’industrialisation et notamment une machine à fabriquer des chaines, surprenant !
L’industrie de la forge c’est aussi des ouvriers, des administratifs. L’atelier ne serait pas complet sans sa pointeuse, son règlement, un règlement savoureux nous permettant de comprendre quel était l’esprit dans lequel le travail s’effectuait autrefois et cela va de soi, le bureau du patron.
Enfin nous sont présentés les différents métiers de la forge moderne : l’industrie de l’automobile, celle des poids-lourds, de la marine, de la santé, et de l’armement.
Ce musée est une vraie découverte. Une visite complète et pleine d’intérêt.
Et comme notre sortie a pour but de manger ensemble, nous remontons dans nos voitures direction le restaurant que notre ami Jean-Louis nous a réservé. Rien à redire, bonne cuisine et bon service. De douze heures trente à seize heures trente, voilà quatre heures passées à table avec une équipe de très sympathiques bavards, superbe après-midi : à refaire.
En fin d’été, notre sortie sur un week-end prit place en sud Bourgogne ‘’Le Creusot-Montceau les Mines’’, avec au programme :
- Le château de la Verrerie au Creusot qui porta le titre envié de ‘’Manufacture Impériale et Royale’’. Elle prospéra de 1787 jusqu’au début du XX siècle ! De même, elle fût la capitale de la forge avec son marteau pilon géant à vapeur de 100 tonnes, construit par la compagnie Schneider, il entra en service en 1877 pour s’arrêter seulement en 1930 laissant la place aux presses hydrauliques. Il est désormais l’emblème de la ville, et trône à l’entrée sud de celle-ci.
- Le musée de la mine de Blanzy, témoin de deux siècles d’exploitation souterraine du charbon.
- La galerie du camion ancien ‘’usine Aillot’’ où nous pouvions grimper dans les cabines et se glisser, l’espace d’un instant, dans la peau d’un chauffeur routier des années 50-70 !
Tout fût agréable sur ce week-end, la route, les restaurants, les sites visités, l’hôtel, et l’ambiance générale généreusement distillée par les adhérents du CAR Lyonnais !
Comme vous pouvez en juger, on ne s’ennuie pas au CAR lyonnais, les bonnes occasions sont légion pour prendre du bon temps avec tous nos amis et nos voitures qui distillent tant d’amitié dans le public.
Bien chers Frères ... et Sœurs !
En ce temps-là (samedi 3 juin de l’An de Grâce 2017), Frère Jacques ( !) et Père Francis rassemblèrent leurs ouailles de la Congrégation des Adeptes de Renault lyonnaise pour les guider sur les pas de Saint Bruno et de ses six compagnons venus chercher dans le « désert de Chartreuse » la paix et l’oubli du monde moderne ... de 1084.
933 ans plus tard, donc, nos pèlerins découvrirent à leur tour la fraîcheur du massif préalpin, heureusement dissipée dès leur arrivée au Musée de la Grande Chartreuse, par un verre de bienvenue qui contenait certes du jus d’orange, ... mais pas que !
La visite de La Correrie (l’ancien monastère) ne parvint toutefois pas à convertir l’un(e) ou l’autre des membres de l’assemblée aux rigueurs de la Règle édictée par Saint Bruno il y a plus de dix siècles, et toujours observée, sans aucune amodiation, par les 25 moines qui y vivent toujours reclus individuellement dans leur « ermitage » (cellule).
C’est certainement la bénédiction céleste reçue sous la forme d’un violent orage à l’issue de la visite qui incita fort heureusement Frère Jacques à privilégier à la contemplation du panorama du Cirque de Saint-Même, la visite de la fromagerie d’Entremont-le- Vieux. Grâce lui soit rendue : il est des nourritures terrestres qui valent bien leurs homologues spirituelles.
Jugement confirmé lors de la communion solennelle de fin de journée suivie d’une nuit d’intense recueillement dans les chambres de l’Hôtel « Le Relais du Grand Som » à Saint Pierre d’Entremont. Au lendemain matin, la procession reprit la route à destination d’un autre lieu de dévotion : la Cave de la Grande Chartreuse, à Voiron, où dans la plus vaste cave à liqueurs du monde, sous la conduite d’un Frère et d’un Père Chartreux, s’applique toujours depuis 1605, la recette de « l’élixir de longue vie » composée de plus de 130 plantes.
La dégustation de quelques-unes de ses déclinaisons confirma aux pèlerins que sans aucun doute possible, il ne s’agissait pas d’eau bénite. Après une telle cérémonie (et le pique-nique qui s’ensuivit), c’est avec une foi à déplacer les montagnes que la congrégation entreprit la rude ascension qui la conduisit de Saint-Egrève (altitude 200 m environ) aux portes du Fort de Saint Eynard (1338 m) dominant Grenoble de près de 1100 m de falaise à-pic.
L’infaillibilité de leurs mécaniques les ayant ainsi conduits au plus près des cieux (et jusque dans les nuages), plusieurs pèlerins résolurent alors de réintégrer leur bercail pour y méditer le souvenir de ces deux journées de franche amitié pastorale.