L’allumage par batterie et la carburation pour ouvrir le bal. Tel fut le sujet logiquement retenu car « commençons par le commencement ».
Cette première réunit les conditions optimales : il faisait un temps absolument splendide ce samedi 10 juin. Le rendez-vous étant prévu pour 14h30, Denis m’emmena dans son cabriolet R 19 bordeaux métallisé du millésime 1992 décapoté à 13h45, et l’on réalisa rapidement qu’on aurait dû prévoir le Panama… Arrivés au Garage des Diamants, nos amis échangeaient sur leurs montures en attendant le début du cours de mécanique bien sûr.
Les participants étaient : Jean-Louis venu avec sa Caravelle, Frank et Patrick, Jean-Luc et Christophe venus avec la dernière acquisition de la famille, à savoir une Renault 5 Bye Bye du dernier millésime (1997) de teinte bleu volt métallisée de référence 471 (un collector assurément !), Jean venu avec sa R 8, Daniel avec sa R 5 GTL champagne métallisé (référence 161) de 1983, Michel, Alain, Hubert, et Salvator…
La concentration était à son pic et l’on faisait cercle autour de la poupe de la Caravelle de Jean-Louis afin de ne rien perdre des explications distillées par notre maître mécanicien et pédagogue Roger qui d’ailleurs nous avait distribué à tous des croquis disposés sur une planche portant sur l’allumage et la carburation, lorsqu’un vrombissement vraiment singulier se fit entendre : mais oui, c’est bien un teuf-teuf qui faisait une entrée remarquée devant l’entrée du garage, avec à son bord, notre président, Frédéric ! Un moment d’émotion unique…Le splendide runabout de type AX de teinte rouge écarlate brillait de tous ses feux, de tous ses cuivres aussi : une splendide antiquité plus que centenaire car construit en 1908 et livré de suite Outre Manche !
Il existe des automobiles à la destinée hors du commun ; c’est sur que l’AX a connu l’aventure. Certaines autos passaient sur le pont élévateur au-dessus de la fosse comme la Super 5 ou la Caravelle. D’autres restèrent à l’extérieur comme la R 5 : Daniel reçut les conseils avisés de Patrick et de Salvator qui lui prêtèrent leur outillage afin de remplacer le compas lève vitres de la portière conducteur de sa voiture. Rien que de la bonne humeur, de l’esprit d’entraide, renforcés par l’accueil chaleureux de notre hôte dont l’épouse et la fille nous servirent des boissons fraîches et d’excellents clafoutis aux cerises.
A l’approche des 17h30, l’heure sonnait pour le retour au garage de l’ancêtre qui…ne daigna pas démarrer sous l’impulsion pourtant énergique de son maître sur la manivelle. Une fois, deux fois, trois fois…quinze fois et ce fut finalement Jean-Luc avec sa dextérité inégalable qui la fit reprendre vie. Rassuré et reconnaissant, Frédéric effectua un savant demi-tour en actionnant les multiples leviers et le pédalier inversé de sa superbe auto qui s’éloigna gaillardement sur la petite côte dans un nuage de fumée bleue presque énigmatique…Peu après nous reprîmes la route à notre tour après avoir émis l’idée qu’une seconde séance pourrait être programmée à l’automne et je rentrai cette fois en berline classique en prenant la place de copilote de Jean dans sa R 8 ni Gordini, ni Major ni gris perle comme je le croyais mais gris Oural 626 de 1963. Une bien belle après-midi qui devrait en annoncer d’autres…Encore merci à Patrick et Roger pour leur gentillesse et leur disponibilité.
Pascal